UBS, je te quitte.

UBS, je te quitte.

J’ai quitté mon banquier.

Une histoire d’amour de 25 ans, brisée nette, il y a un mois, du jour au lendemain.

Ça avait commencé quand, à cause de mon premier travail, je passais quotidiennement devant la succursale UBS de la gare de Lausanne, remplacée depuis par je ne sais quel restaurant de junk food ou salon de jeu.

C’était à l’époque où les banques étaient toutes en odeur de sainteté, où elles flattaient encore le petit client, où les frais bancaires n’existaient pas. Les banquiers m’appelaient, me flattaient, en imaginant qu’un jour peut-être, je serai un bon client pour eux. Ils m’offraient des petits cadeaux, m’invitaient à des conférences. Jusqu’à, ces dernier temps, m’offrir un agenda chaque année, et même un beau sapin de Noël.

Et puis l’agenda est devenu de plus en plus petit. Les conférences ont disparu. Les frais ont augmenté, il y a eu des coûts de gestion, et les intérêts ont diminué. Et confier son argent à la banque, ça a commencé à coûter.

Ensuite il y a eu « les histoires » : Les bonus lors du plan de sauvetage, l’aide à l’évasion fiscale, le scandale du Libor ou encore, plus récemment, les Panama Papers. Toutes ces histoires qui ont sali l’image des grandes banques suisses, de l’UBS.

En parallèle à ça, je m’apercevais que les frais bancaires de l’UBS étaient plus élevés qu’ailleurs. Donc, en faisant le bilan, mon banquier était cher, avait une mauvaise image et ne correspondait pas à mes valeurs. Un constat sans appel. Et puis, moi il me faut de la nouveauté. Une banque dynamique, des produits simples, des robot advisors. Tout ce qu’UBS n’a pas.

Quand on n’est pas content de son coiffeur, ou son boulanger, on n’y retourne pas. Quand son assurance maladie est trop chère, on change (ou en tout cas on devrait). Mais, visiblement, quand il s’agit des banques, ça ne se fait pas, de changer.

Je l’ai fait quand même. Un mémorable appel téléphonique avec « mon Conseiller ». Une trahison, une erreur, un acte irréfléchi. Après tout ce qu’il avait fait pour moi (oui, véridique…). Une rupture. Depuis il ne me cause plus. Mais depuis, j’ai gagné en simplicité dans mes relations bancaires. J’ai aussi économisé des frais. Et je suis plus en phase avec l’image de ma nouvelle banque. Donc même si ça ne se fait pas, je vous incite à y réfléchir !

Image de couverture : twicepix

 

 

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