L’IA pour surveiller et détecter les défauts des infrastructures
Contrôle optimisé
Actuellement, les opérateurs ferroviaires inspectent régulièrement l’état des infrastructures sur la base de critères prédéfinis, avec des notes attribuées par des inspectrices et inspecteurs expérimentés. Ce processus a le désavantage d’être subjectif. Il est aussi difficile de suivre les changements dans le temps, en particulier lorsque des personnes différentes évaluent la même section de l’infrastructure à des moments différents.
Avec les progrès de la numérisation, les exploitants inspectent désormais l’état des voies à l’aide d’un wagon de surveillance spécialisé équipé de divers appareils de mesure ainsi que de caméras situées sur les côtés et au sol pour l’inspection visuelle des rails, des traverses en béton et des murs de soutènement. En appliquant les systèmes d’IA développés pour quantifier la gravité des dommages, le processus d’inspection pourra être automatisé avec l’avantage d’être plus objectif, plus précis et plus facile à comparer dans le temps.
A la suite de cette publication, les groupes de recherche de l’EPFL testeront leur méthode sur un tronçon de chemin de fer situé entre Zermatt et Brigue, et entre Brigue et Disentis. Ces sections comprennent un certain nombre de murs de soutènement de formes et de matériaux différents, ce qui compliquera considérablement la tâche de l’algorithme. Les scientifiques ont déjà recueilli des images de drones, ainsi que celles du wagon d’inspection. Elles et ils utiliseront leur algorithme d’IA pour aider l’opérateur ferroviaire à surveiller l’état de l’infrastructure de manière plus fréquente et systématique.
- Cette recherche a bénéficié d’une bourse interne à la Faculté de l’environnement naturel, architectural et construit (ENAC) permettant à deux laboratoires de travailler ensemble: le Laboratoire des systèmes intelligents de maintenance et d’opérations (IMOS) et le Laboratoire de science informatique environnementale et d’observation de la Terre (ECEO).